Dans la Russie de Vladimir Poutine, le pouvoir se durcit, mais l’opposition ne se laisse pas impressionner. Au début de ce mois, le parlement a adopté en urgence une loi controversée qui porte à plusieurs milliers d’euros les amendes possibles pour les participants ou organisateurs de manifestations. Le président Poutine a signé la loi vendredi 8 juin, ignorant l’appel lancé par son propre conseiller aux droits de l’homme pour qu’il y mette son veto. Lundi 11, des perquisitions ont eu lieu au domicile d’une dizaine de leaders et membres de l’opposition. Et mardi 12, jour d’une grande manifestation, plusieurs sites d’opposition, comme celui de la radio Echo de Moscou, de la télévision satellite Dojd et du journal Novaïa Gazeta, étaient inaccessibles. Dans cette atmosphère tendue, des dizaines de milliers de personnes ont marché dans les rues de la capitale, sous le slogan “La Russie sans Poutine”. La contestation avait commencé en décembre dernier, après la victoire du parti au pouvoir (Russie unie) aux législatives, entachées de fraudes massives.
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