Les réactions fusent de tous les côtés au sujet de la proposition de loi des islamistes visant à interdire la publicité pour les boissons alcoolisées. Round-up.
Lundi 11 juin, cinq corporations représentant les professionnels du tourisme qui ont saisi le parlement, plusieurs groupes de députés ainsi que le Chef du gouvernement, pour dire leurs craintes quant à l’éventuelle adoption d’une proposition de loi interdisant la publicité pour les boissons alcoolisées. Hôteliers, voyagistes, viticulteurs et restaurateurs craignent qu’un tel texte, initié par les islamistes, porte atteinte à leur activité et à des secteurs-clés du tourisme national. Ils appellent à un débat national sur la question, surtout que cela génère, en tout, plus de 100 000 emplois directs. “Le parlement et le gouvernement ont été sensibilisés à la gravité d’un tel texte et à ses répercussions. La balle est dans le camp de l’appareil législatif à présent”, explique un promoteur hôtelier. Au parlement, le groupe PJD a sorti la grosse artillerie, accusant ses détracteurs de vouloir remettre en cause la Constitution, qui stipule que le Maroc est un pays islamique. “Ce n’est pas aussi facile qu’on l’imagine. Le gouvernement, selon la nouvelle loi suprême, peut refuser cette proposition de loi, mais il doit obligatoirement expliquer pourquoi”, affirme un député de l’opposition. “C’est un épisode similaire aux cahiers des charges de l’audiovisuel et cela finira par se calmer”, enchérit un parlementaire de l’opposition.
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