Le symbole est fort. Le patron du Pentagone s’est rendu le 3 juin sur la base militaire de Cam Ranh, l’une des trois places fortes américaines durant la guerre du Vietnam. Leon Panetta était là plus pour l’avenir que pour l’histoire. Les États-Unis et le Vietnam ont signé un accord de coopération militaire en 2011, et le secrétaire américain à la Défense est venu discuter de ses modalités d’application. Ces dernières années, les deux anciens ennemis se sont spectaculairement rapprochés. La montée en puissance de la Chine est loin d’être étrangère à cet élan. Cette visite est d’autant plus lourde de sens qu’elle intervient en pleine passe d’armes verbale entre Washington et Pékin sur les questions de souveraineté et de puissance maritimes. Depuis Singapour, Leon Panetta a affirmé le 2 juin que les États-Unis allaient redéployer la plus grande partie de leurs forces navales dans l’océan Pacifique d’ici à 2020. En y basant notamment six porte-avions et la majorité de ses sous-marins. La Chine a immédiatement réagi par la voix de son agence officielle, avertissant que ce n’était pas le moment de “faire des vagues” en mer de Chine méridionale. Chine nouvelle a ainsi dénoncé “le concept très surévalué de “menace chinoise” à la liberté de navigation” dans ces eaux contestées.
Lefigaro.fr, le 4 juin.
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