L’augmentation des prix des hydrocarbures ne serait que le premier pas pour le démantèlement du système de subvention, trop coûteux et inefficace selon l’autorité de la concurrence.
Le Conseil de la concurrence vient de présenter les résultats d’une étude sur les produits subventionnés dans le cadre du système de compensation. Le constat est sans appel : le mécanisme pèche par son ciblage inefficient (il profite plus aux riches qu’aux pauvres), les structures de prix sont à revoir et les situations de monopole sont à démanteler, surtout dans les industries du sucre et du raffinage. L’organisme présidé par Abdelali Benamour est allé jusqu’à proposer des ajustements de ce système de subventions, qui vont dans le sens du rétablissement de la “vérité des prix”. Ainsi, pour le cas de la farine, le Conseil préconise la transparence dans les circuits de distribution de manière à éliminer les possibilités de rentes. Pour la filière sucrière, il recommande l’introduction de la concurrence (Cosumar étant en situation de monopole) en plus d’une révision du mode de détermination des frais et des marges. Concernant les produits pétroliers, l’autorité de la concurrence penche pour une indexation des prix sur un cours de référence plus compétitif ainsi que l’actualisation des frais d’importation. En gros, le scénario du Conseil de la concurrence évoque une libéralisation de ces filières accompagnée d’une modulation fiscale, d’aides directes aux catégories ciblées et aux opérateurs économiques. Les premières estimations font état d’un coût supplémentaire annuel pour le consommateur d’environ 364 DH (dont 47 DH pour la farine, 88 pour le sucre et 229 pour le gaz butane). Pour le secteur du transport, l’impact serait de quelque 7 milliards de dirhams.
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