Hosni Moubarak a été condamné à la prison à vie, mais six de ses acolytes, d’anciens responsables sécuritaires, ont été acquittés. Les révolutionnaires sont indignés.
Pour leur responsabilité dans la mort de 850 martyrs de la révolution égyptienne, Hosni Moubarak, son ancien ministre de l’Intérieur Habib El Adli et six ex-hauts responsables de la sécurité risquaient la peine de mort. Le 2 juin, l’ancien raïs et son ministre ont été condamnés à la prison à perpétuité. Mais les six autres accusés ont été acquittés, poussant des dizaines de milliers d’Egyptiens en colère dans la rue. “Soit nous obtenons justice pour nos martyrs, soit nous mourrons comme eux”, scandait la foule, réunie dans la soirée sur la place Tahrir. Certains jugent le verdict trop clément et réclament la pendaison de Moubarak, tandis que d’autres craignent que l’acquittement des six anciens responsables de la sécurité ne soit synonyme d’impunité pour la police, largement honnie et accusée de violations systématiques des droits de l’homme. “Si les chefs de la police sont innocents, alors qui a tué les manifestants ?”, se demande Mahmoud Ghozlan, un haut responsable des Frères musulmans, dont le candidat Mohamed Morsi affrontera au second tour de la présidentielle, les 16 et 17 juin, un ancien Premier ministre de Moubarak, Ahmed Chafiq. A noter que les deux fils de Moubarak, jugés pour corruption, n’ont pas non plus été condamnés. Le procureur général a annoncé qu’il fera appel des verdicts.
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