Loin des caméras, la contestation se poursuit en Mauritanie. Depuis le 2 mai, la Coordination de l’opposition démocratique, qui réunit une dizaine de partis, organise des manifestations pour réclamer le départ du président Mohamed Ould Abdelaziz. Marqués par des arrestations et des blessés, ces rassemblements récurrents se concentrent sur la personne de cet ancien général, élu en 2009 pour un mandat de cinq ans, après son putsch de 2008 contre le président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Les partisans du pouvoir et une partie de l’opposition contestent ce mouvement qui dit s’inscrire dans le Printemps arabe, jugeant qu’une éventuelle alternance doit se faire pacifiquement au terme du mandat du président Ould Abdelaziz. Mais pour le parti islamiste Tewassoul, fer de lance de l’opposition radicale réclamant son départ, le président exerce “un pouvoir absolu et une gestion solitaire du pays”. Il a récemment limogé par décret le président de la Cour suprême, s’attirant des accusations de violation de “l’indépendance de la justice”.
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