Paiement. Des chèques aux effets en bois

La lettre de change normalisée (LCN) remplace depuis mars 2008 les anciens “Effets de commerce”. Sous le poids de la crise, ce moyen de paiement prisé par les PME perd de la valeur, voire de sa crédibilité. Et pour cause, 17,5% des LCN ont été rejetés en 2011. Motif : absence ou insuffisance de provision dans 90% des cas. En valeur, cela représente 21 milliards de dirhams d’“effets en bois” sur un total brut de179 milliards. Un seuil “alarmant”, selon la banque centrale, qui estime dans son dernier rapport sur les instruments de paiement qu’il est “nécessaire de mettre en place des mesures dissuasives et répressives, à l’instar de ce qui existe pour les chèques”. Au lieu de fermer les yeux, le banquier devra déclencher une procédure d’interdiction bancaire auprès de l’institut d’émission qui, à son tour, se chargera de la diffusion du nom de “l’interdit d’effet” au reste du réseau bancaire. Cela dit, une part de responsabilité revient au gouvernement dans ce dossier délicat. Les PME attendent toujours les décrets d’application de la loi limitant les délais de paiement à 60 jours. 

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