Le projet de budget, qui poursuit son bonhomme de chemin dans le circuit législatif, ne cesse d’être relifté. Le point.
Un grand ouf de soulagement après l’approbation du projet de Loi de Finances 2012 par la chambre des conseillers. Mais ce n’est pas fini car il doit retourner à la première chambre du parlement pour une deuxième lecture. Tel qu’il a été adopté vendredi 11 mai, le projet apporte une nouveauté de taille. Le taux de croissance du PIB pour l’année en cours a été révisé à la baisse à près de 3,4%, contre une prévision initiale de 4,8%. Cette correction est due au faible niveau de récolte céréalière, estimée à 48 millions de quintaux. L’hypothèse du prix du baril de pétrole, elle, est maintenue à 100 dollars, alors que son cours affiche une moyenne de 118 dollars sur les quatre premiers mois de l’année. D’ici décembre, on saura si le gouvernement Benkirane pourra limiter le déficit budgétaire à 5% avec de telles prévisions. Autre fait marquant, le fameux impôt sur la fortune, amendé et approuvé par la commission des Finances, a finalement été supprimé par les conseillers. Il n’est d’ailleurs pas le seul à être rejeté. D’autres amendements proposés par les groupes de l’opposition ont subi le même sort, notamment ceux liés liées au Fonds de la cohésion sociale, à la création d’opportunités d’emploi et à l’exonération fiscale d’une catégorie de médicaments. Par ailleurs, pour contrer l’opposition qui soutient que “2012 sera une année blanche”, le ministre des Finances a assuré que les crédits nécessaires au fonctionnement des administrations seront ouverts avant fin 2011. Décidément, toutes les dépenses sont autorisées, sauf celles relatives au recrutement.
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