El Maestro, la biographie de Abdelmajid Dolmy, une des légendes du football marocain, vient d’être publiée. Avant-goût.

On le disait discret, timide et farouche, mais il dément ce cliché. Abdelmajid Dolmy vient de se livrer dans une biographie intitulée El Maestro, écrite par son ami et journaliste Karim Idbihi. Le joueur raconte son parcours, de l’époque où il taquinait le cuir dans le stade Chili à proximité de Derb Soltane, avant de rejoindre l’équipe du Raja en 1970. Un an après, il portait déjà le maillot de l’équipe nationale junior. Il joue son premier match en équipe nationale senior en 1974,  aux côtés de grosses stars de l’époque comme Mohamed Faras, El Hazzaz… Dolmy n’a cessé d’accumuler les titres durant son parcours, à commencer par une Coupe d’Afrique des Nations en 1976 en Ethiopie. Cette bio regorge aussi d’anecdotes croustillantes : on y apprend que l’ancien entraîneur roumain de l’équipe nationale, Gheorge Mardarescu, menait la vie dure à des joueurs (dont Dolmy), au point de leur refuser un soda lors des déjeuners, arguant que cette boisson était réservée aux Faras et autres stars du groupe. Dolmy revient aussi sur la défaite humiliante (5-1) des Lions contre l’équipe algérienne à Casablanca, en 1979. On découvre également comment il a été écarté de la participation à la CAN 1980 au Nigéria, après avoir déserté le rassemblement pour aller voir le film Midnight express, dans un cinéma à Rabat. Dolmy revient enfin sur son transfert record, en 1987, vers l’Association Al Halib de Casa, sous la pression de dirigeants de l’ONA, et surtout comment le public rajaoui l’a vécu comme une haute trahison.