Prix Nobel de la Paix en 1991, Aung San Suu Kyi va pouvoir se rendre en Norvège pour chercher sa distinction, 21 ans après l’avoir obtenue. Longtemps maintenue en résidence surveillée, cette opposante historique vient enfin d’obtenir un passeport. Réintégrée l’an passé dans le jeu politique légal par le président Thein Sein, Suu Kyi prévoit de se rendre en Norvège, ainsi qu’en Grande-Bretagne, où elle avait fait ses études et rencontré son mari, qui décéda d’un cancer en 1999 sans qu’elle ait jamais pu le revoir. Revenue en Birmanie en 1988 au chevet de sa mère malade, celle qui était entrée cette année-là en politique à la faveur d’un soulèvement populaire réprimé dans le sang, avait en effet jusqu’ici toujours refusé de repartir, de crainte de donner aux militaires une occasion en or pour la maintenir en exil. Mais le contexte s’est radicalement transformé. La junte au pouvoir s’est autodissoute en mars 2011 et a transmis ses pouvoirs à un gouvernement civil d’anciens militaires qui a multiplié les réformes politiques. Aung San Suu Kyi est même récemment devenue députée.
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