Les socialistes doivent décider, en septembre prochain, de l’avenir de leur parti. Le 9ème congrès risque d’être houleux.
L’USFP ne vit pas une simple crise, mais carrément un “suicide collectif”. Les mots ne sont pas des adversaires politiques de la formation, mais du patron même du parti de gauche, Abdelouahed Radi. Réunis en conseil national, le 5 mai à Rabat, les socialistes étaient unanimes concernant ce terrible diagnostic : les dissensions internes ont fait plus de mal au parti que ses rivaux politiques. “Nous avons perdu les élections de 2007, de 2009 et surtout de 2011 et ce n’est pas la faute de nos adversaires”, explique Soufiane Khaïrate, membre du conseil national de l’USFP. Pour rattraper le coup, les socialistes sont invités à confronter leurs divergences au cours du 9ème congrès national, prévu en septembre prochain. “C’est l’occasion de clarifier, une fois pour toutes, la ligne du parti et de resserrer les rangs”, nous explique un dirigeant de l’USFP. Mais il s’agit aussi de renouveler les instances dirigeantes. Habib El Malki avait d’ailleurs officiellement annoncé sa candidature au poste de premier secrétaire, Driss Lachgar et Fathallah Oualalou devraient faire de même dans les jours à venir. Et la surprise pourrait venir d’Ahmed Reda Chami, l’ancien ministre socialiste. “Comme le RNI, le PPS ou le PAM, l’USFP a besoin d’un jeune leader”, affirme un dirigeant usfpéiste. En attendant, le conseil national devrait tenir une nouvelle réunion pour désigner un comité préparatoire et définir les commissions thématiques du congrès ainsi que pour fixer la date exacte du conclave socialiste.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer