Grèce. Gouvernement surprise

Par

L’incertitude régnait, mardi 8 mai, sur la composition du futur gouvernement grec, dans un pays soumis à une violente cure d’austérité (baisse des salaires, privatisation), adoptée sous la pression de l’Union Européenne et du Fonds monétaire international. Les deux partis coalisés ayant accepté ces mesures ont été laminés dans les urnes, obtenant à eux deux 32% des voix, contre 77,4% en 2009. Tous les autres partis s’opposent à cette politique d’austérité, mais ils sont tellement divers qu’ils auront du mal à former un gouvernement de coalition. Ils vont de la gauche (Syriza, 16,8% des voix), voire de l’extrême-gauche, jusqu’à l’extrême-droite, avec le parti néo-nazi Chryssi Avghi (“Aube dorée”), qui a obtenu 7% des suffrages. Longtemps semi-clandestin, ce parti aux thèses racistes est réputé pour ses agressions physiques contre les migrants. Son entrée au parlement constitue un choc dans un pays qui a subi le joug de l’occupation nazie, puis une dictature militaire de 1967 à 1974. 

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer