Jordanie. Les réformes stagnent

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En octobre dernier, le roi Abdallah II nommait Aoun Khassawneh au poste de Premier ministre. Le 26 avril, il a accepté sa démission, en l’accusant de freiner les réformes réclamées par la rue, et dont il avait été présenté comme “la dernière chance” à son arrivée au pouvoir. Car depuis janvier 2011, la Jordanie connaît des manifestations régulières. L’opposition demande notamment que le chef du gouvernement soit issu de la majorité parlementaire et non plus désigné par le roi. Elle dénonce aussi l’arrestation de certains opposants, ainsi que l’absence de mesures significatives contre la corruption dans ce petit pays de 6,5 millions d’habitants. Pour remplacer Aoun Khassawneh, le roi a désigné Fayez Tarawneh, à qui il a confié la “mission prioritaire” de reprendre la “marche des réformes” afin d’organiser des élections législatives d’ici à la fin 2012. Mais celui-ci ne fait pas non plus l’unanimité : dès le 27 avril, un millier d’opposants manifestaient à Amman, contre lui et contre le roi Abdallah, qu’ils accusaient de retarder les réformes. 

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