France. Les derniers jours à l’Elysée

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Sauf grosse surprise, le socialiste François Hollande devrait être élu président de la république française. En attendant, Nicolas Sarkozy joue son va-tout avec une rhétorique anti-étrangers.

Ca y est, il l’a dit. A la question “Y a-t-il trop d’immigrés en France ?”, Nicolas Sarkozy a répondu “oui”. En mauvaise posture dans les sondages du second tour de l’élection présidentielle, prévue dimanche 6 mai, le président-candidat part ouvertement à la pêche des voix du Front national. A droite toute, et tant pis pour la vieille tradition de la droite républicaine qui, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, gardait ses distances avec l’extrême-droite, décrédibilisée par les horreurs nazies. Nicolas Sarkozy promet donc, entre autres, de diviser par deux le nombre d’étrangers accueillis en France et de suspendre les accords de Schengen si les frontières de l’Europe continuent à être une “passoire”. Il propose aussi d’assurer la “présomption de légitime défense” aux policiers accusés d’avoir tué un citoyen, et veut revenir sur l’autorisation accordée aux médecins de prescrire la pilule contraceptive à une mineure sans accord parental. Cette nouvelle radicalisation du discours présidentiel est telle que la gauche n’hésite plus à faire la comparaison avec le maréchal Pétain, ce nationaliste qui collabora avec Hitler, de 1940 à 1944. Même Dominique de Villepin, ancien Premier ministre de droite (sous Jacques Chirac), s’est dit “effrayé”. 

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