A l’affiche. Le navire ne coulera pas

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Disons-le d’emblée : Titanic 2012 est une réussite. Pourtant, le pari était loin d’être gagné. Ressortir un film, même en 3D, quinze ans après sa version originale est un défi que peu sont capables de relever. Mais James Cameron fait partie de ces cinéastes à qui les challenges n’ont jamais fait peur, et il le prouve une fois de plus en donnant une nouvelle jeunesse à son film-phénomène (onze oscars et 2ème plus gros succès du box-office mondial avec 1,8 milliard de dollars). A l’occasion du centenaire du naufrage du paquebot de légende (en avril 1912), le cinéaste, qui a donné à la 3D ses lettres de noblesse —notamment avec Avatar—, réitère l’expérience en proposant une nouvelle mouture du Titanic. Et le résultat est saisissant. Si le film était déjà romanesque et spectaculaire, sa conversion le transforme en une expérience cinématographique exaltante. L’intrigue, qui repose sur une histoire classique d’amour contrarié, à la manière des grandes fresques comme Autant en emporte le vent ou Docteur Jivago, n’a pas pris une ride. Au contraire, grâce à la 3D, les scènes intimistes entre Jack (Leonardo DiCaprio) et Rose (Kate Winslet) deviennent éclatantes de vérité, au point que le spectateur a l’impression d’être un “intrus”, de s’immiscer dans une sphère privée. Quant au danger, il se fait plus palpable, imminent. Si le Titanic, présenté comme insubmersible lors de son lancement, a sombré, le film de James Cameron, lui, ne coulera pas…

Titanic 3D, de James Cameron, au Mégarama

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