Interdite de diffuser ses publicités sur les télés publiques, la Marocaine des jeux et des sports mise sur une nouvelle stratégie de com’. Entretien avec son directeur général.
Selon le cahier des charges de l’audiovisuel du ministère de la Communication, l’interdiction de la publicité sur les chaînes publiques vise à protéger les mineurs. Une réaction ?
Le rôle premier d’une loterie d’Etat est d’être un rempart face aux jeux clandestins, qui prolifèrent au Maroc. Cette activité permet de générer des ressources financières qui sont affectées au soutien de causes nobles : sport, social, culture… Il s’agit d’un modèle universel. Enfin, je vous rassure, nos jeux sont strictement interdits aux mineurs.
Selon le ministère de la Communication, cette décision a été calquée sur les modèles français et anglais …
La MDJS respectera scrupuleusement le cahier des charges. Mais j’apporte une précision : sur la chaîne publique France 2 par exemple, le tirage du Loto se fait à 20h, à une heure de grande écoute. Et sur la BBC, il a lieu durant des émissions de divertissement. Enfin, aussi bien en Tunisie qu’en Algérie, au Liban ou en Turquie, la publicité pour les jeux est autorisée sur la télévision, même publique.
Comptez-vous redéfinir votre stratégie de communication ?
Nous comptons redéployer nos investissements vers de nouveaux médias, comme la radio, la presse, l’affichage ou Internet. Et puis, il nous reste la possibilité de parrainer des émissions à la télévision, car après lecture attentive du cahier des charges, cette possibilité existe toujours. Nous agirons de manière responsable pour générer les 1,1 milliard de dirhams prévus par notre business plan au profit du sport national d’ici 2015.
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