Comme le Maroc, la Tunisie a son OCP et ses chômeurs. Le 17 avril, des affrontements ont éclaté à Om Larayes, une localité d’un bassin minier du sud-ouest tunisien, où la police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des chômeurs. Des heurts avaient déjà eu lieu deux jours plus tôt dans cette ville où 605 personnes ont été admises au concours de recrutement sur 3000 chômeurs postulants à la CPG (Compagnie des Phosphates de Gafsa). Les autorités locales ont admis l’existence d’“erreurs” dans les résultats et promis d’examiner les recours. La police, elle, a estimé que l’état d’urgence en vigueur devait être strictement appliqué. En novembre dernier, la publication des résultats d’un premier concours d’embauches avait déjà entraîné des graves violences dans deux localités, dont Om Larayes. Des bâtiments publics et des postes de police avaient été incendiés. Au total, quelque 28 000 chômeurs ont postulé pour 4000 recrutements effectués par le Groupe chimique tunisien (maison mère de la CPG) et sa filiale.
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