Les cahiers des charges de la SNRT et de 2M sont au centre d’une grande polémique qui n’est pas près de se terminer. Ahmed Réda Chami, député et ancien ministre USFP, a ouvert les hostilités sur Facebook en mettant l’accent sur le multilinguisme qui est menacé sur les médias publics. “Je ne fais pas de procès d’intention au PJD, mais ce qui a été fait inquiète quant à leur vision de la société de demain”, nous déclare Chami. De son côté, Salim Cheikh, directeur général de 2M, rompt enfin le silence pour crier au “dirigisme” et à “l’interventionnisme” du ministre de la Communication. Et s’inquiète, du coup, pour l’avenir de la chaîne qu’il dirige. Salaheddine Mezouar, président du RNI et ancien argentier du royaume, s’indigne et parle carrément d’un “projet de société intégriste”. Il critique autant la méthode d’adoption que le contenu des nouveaux cahiers des charges. Nabil Benabdallah, ministre de l’Urbanisme et ancien titulaire du portefeuille de la Communication, n’est pas en reste, même si ses critiques restent plutôt timides. Les professionnels des médias s’insurgent aussi contre le contenu et l’approche d’adoption de ces cahiers de charges : le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) tire en effet la sonnette d’alarme quant aux menaces qui planent sur la diversité et la liberté de création. Pour tous ces acteurs, le gouvernement doit rectifier le tir, car ces cahiers des charges auraient dus être soumis au parlement.
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