Rien ne va plus entre le Soudan et le Soudan du Sud. La guerre verbale a fait place au langage des armes. Depuis que le Soudan a interrompu unilatéralement les négociations conduites sous l’égide de l’Union Africaine, les deux camps se préparent au pire. Ils mobilisent leurs populations dans la perspective d’une nouvelle guerre, celle du pétrole après celle de l’indépendance. Et le Soudan du Sud a déjà fait l’objet de plusieurs bombardements de l’aviation soudanaise. L’armée du Soudan du Sud reconnaît qu’elle a déjà pris ses positions dans la zone de Heglig qui suscite les convoitises des voisins du nord. En rentrant dans le giron du Soudan du Sud, à la faveur de son indépendance, la zone de Heglig a privé de facto le Soudan des trois quarts des ressources pétrolières du pays. Le Soudan a choisi de récupérer, d’une façon ou d’une autre ce manque à gagner, en imposant des droits de transit exorbitants de 34 dollars au baril, au lieu de 10 ou 20 dollars. Les autorités de Juba ne disposent pour le moment que du seul débouché de la mer Rouge via Khartoum pour leurs exportations. Même si un projet d’oléoduc est en cours avec le Kenya, elles ont choisi de fermer le robinet du pétrole. Ce qui a fait monter le ton…
Slateafrique.com, le 17 avril.
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