Le Grand Prix auto de la ville ocre, qui s’est déroulé du 13 au 15 avril, semble avoir passé sans encombre l’épreuve du crash-test. Tour de circuit.
Un petit tour et puis s’en vont : quelque 120 000 visiteurs sur les trois jours, entre grand public et équipes en lice (pilotes, staff, etc.), ont afflué à Marrakech pour cette troisième édition du Grand Prix automobile. Sur le petit écran, la course —diffusée sur près d’une centaine de chaînes en live— a drainé plus de 100 millions de téléspectateurs à travers le monde. En ces temps de récession touristique, voilà une bonne promo pour la ville, dont les hôtels ont affiché complet, flirtant avec un taux de remplissage de 100% selon l’organisation. Si la loge royale est restée inoccupée, les salons VIP et autres gradins ont affiché sold-out. L’évènement a également drainé une brochette de patrons d’écuries, de grandes marques autos ou de cigarettes… Une partie de nos ministres ont eux aussi fait le déplacement pour une virée “hajja ou ziara”. C’est le cas des ministres du Tourisme et de la Jeunesse et des sports. Aly Horma, président de Marrakech Grand Prix, a ainsi pu entamer une réflexion avec Lahcen Haddad et son confrère du gouvernement Mohamed Ouzzine, sur les mesures à mettre en place pour pérenniser cet évènement, unique en son genre sur le continent africain. Car avec un budget de 30 millions de dirhams, le Grand Prix est aussi une affaire de gros sous, qui rapporte beaucoup à la ville de Marrakech (plus de 200 millions de dirhams selon la dernière étude d’impact). Sauf que, faute de sponsoring, les promoteurs du projet n’ont toujours pas atteint leur seuil de rentabilité.
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