Décédé le 11 avril à l’âge de 95 ans, le premier président de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, a eu droit à huit jours de deuil national, mais laissera un souvenir controversé. Né en 1916 à Maghnia, près d’Oujda, dans une famille de paysans originaires du Maroc, Ahmed Ben Bella a participé à la Deuxième guerre mondiale dans les rangs français, avant de devenir une des figures de proue du combat pour l’indépendance. Président dès 1962, il fut renversé en 1965 par son ministre de la Défense, le colonel Houari Boumediene, et emprisonné pendant près de 15 ans. “Pendant son règne, il nationalisa hammams et boulangeries, mit les cireurs de chaussures dans les écoles, eut à affronter les terribles réalités d’après-guerre : retour des réfugiés, abandon des usines et des fermes par les Français”, rappelle le quotidien L’Expression. Moins élogieuses, les Dernières nouvelles d’Algérie estiment que Ben Bella “aura été ce dirigeant qui a d’abord tué la démocratie et le multipartisme en décrétant le régime du parti unique du FLN”. L’histoire jugera.
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