Isolée à l’intérieur du pays comme à l’international, militairement défaite dans le nord, la junte militaire s’apprête à jeter l’éponge. Moins de trois semaines après son coup d’Etat, elle a entériné un processus de retour à l’ordre constitutionnel. Première étape : la démission formelle, le 8 avril, du président déchu, Amadou Toumani Touré, appelé à être remplacé par le président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré. Viendront ensuite des élections, à l’issue desquelles le pouvoir sera entièrement remis aux civils. Mais au vu de la situation militaire du pays, rien ne dit qu’un scrutin pourra se tenir prochainement. Tout le nord est aux mains d’indépendantistes touaregs, d’islamistes armés et de divers groupes criminels. Le principal groupe touareg, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), a proclamé l’indépendance de la région, mais sa décision n’a été reconnue par aucun Etat. Sur le terrain, il semble avoir été supplanté par les groupes islamistes armés. L’un d’entre eux a revendiqué l’enlèvement du consul algérien à Gao.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer