Limogés par le nouveau pouvoir, des généraux proches de l’ancien président ont refusé de quitter leur poste. Dans le sud et l’est du pays, Al Qaïda maintient la pression.
Au pouvoir depuis le 27 février, le président intérimaire Abd Rabbo Mansour Hadi tente de défaire la toile d’influence tissée par son prédécesseur, Ali Abdallah Saleh. Et cette tâche n’a rien d’évident. Limogé le 6 avril, un demi-frère de l’ex-président, général commandant des forces aériennes, a refusé de quitter son poste. Ce serait d’ailleurs sous ses ordres que le week-end dernier, des militaires ont encerclé l’aéroport de Sanaa, provoquant sa fermeture temporaire. Limogé le même jour, un autre proche de Saleh, son neveu, chef de la garde présidentielle, a également refusé d’obéir aux ordres. Ces mutineries mettent en danger l’accord de transition, signé après des mois de contestation populaire, qui a permis le départ formel du président Saleh tout en lui assurant l’immunité. Après 33 ans à la tête du pays, celui-ci garde une certaine influence, notamment via ses proches, dont son fils aîné Ahmed, toujours à la tête de la Garde républicaine, une unité d’élite de l’armée. Laquelle a d’ailleurs fort à faire contre les combattants d’Al Qaïda qui, profitant de l’affaiblissement du pouvoir central, multiplient les attaques dans le sud et l’est du pays. Le 10 avril, ils assiégeaient la ville de Loder, située dans le sud du pays, à 150 km de Zinjibar, une cité qu’ils contrôlent déjà depuis près d’un an.
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