Chaque année, près de 8,8 milliards de dirhams sont versés à l’ensemble des 60 000 associations que compte le royaume. La cagnotte n’est évidemment pas répartie à parts égales : près de 80% de ce financement est accaparé par 10% des associations. Lahbib Choubani, ministre en charge des Relations avec la société civile, n’a pas donné plus de détails sur les principaux bénéficiaires. En revanche, il s’est largement étalé sur les ONG qui perçoivent des aides provenant de l’étranger. En commission parlementaire, Choubani en a évoquées quelques-unes comme l’ALCS, l’AMDH, le FMAS ou Bayt Al Hikma. Ces dernières ont crié au “traitement inégal et à l’attaque ciblée”. Pour un membre du Forum des alternatives Maroc, “le financement étranger se fait sur la base d’audits rigoureux et de transparence. C’est plutôt sur le financement public marocain qu’il faut se pencher, car il est extrêmement opaque”. Et ce n’est pas Choubani qui risque de le contredire : le ministre reconnaît lui-même que 97% des associations ne présentent aucune comptabilité aux autorités.
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