Les discussions entre l’Etat, le patronat et les syndicats ont repris de plus belle, à quelque semaine de la date symbolique du 1er mai.
À la veille de la fête du travail, le dialogue social renaît. Le scénario est habituel sauf que la “mise en scène” a changé cette année. Les réunions bilatérales Etat-syndicats et CGEM-syndicats prennent le dessus sur les réunions tripartites. Contrairement aux apparences affichées mardi 11 avril, le premier round organisé dans le cadre de la commission du “secteur public” a révélé des divergences en termes de priorités. Le gouvernement veut attaquer avant tout la loi organique réglementant le droit de grève. “Niet”, répondent les syndicats pour lesquels la priorité réside dans l’accomplissement des engagements de l’accord du 26 avril (dont le budget est engagé depuis 2009), la loi sur les syndicats, l’augmentation des salaires, etc. “Il faut que le gouvernement cesse de menacer les grévistes par des prélèvements sur les salaires”, souligne Larbi Habchi, responsable syndical au sein de la FDT. Dans le camp du secteur privé, la CGEM entend initier un dialogue direct avec le corps syndical. Trois rounds “one to one” sont programmés d’ici la fin du mois avec l’UMT (17 avril), la CDT (23 avril) et l’UGTM (26 avril). Ils ont pour objectif d’arrêter un agenda social répondant aux préoccupations des entreprises et des salariés. L’annonce intervient deux mois avant l’élection d’une nouvelle équipe dirigeante au sein de la CGEM. Qui garantirait alors le respect des engagements de la team Horani et surtout la continuité de leur démarche? “Nous voulons installer le dialogue dans la durée. J’y veillerai personnellement”, promet Jamal Belahrech, président de la commission emploi au sein de la confédération patronale.
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