Guatemala. Débat sur la dépénalisation des drogues

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A l’approche du sommet des Amériques, le Guatemala a lancé une offensive diplomatique sur le thème de la dépénalisation des drogues, en tant qu’alternative pour lutter contre la vague violence qui déferle sur l’Amérique centrale. Le président de droite guatémaltèque, Otto Perez, un général à la retraite, avait déjà rouvert le débat mi-février, en relayant les conclusions d’un rapport dans lequel de nombreuses personnalités (anciens présidents latino-américains, diplomates, etc.) affirmaient que “la lutte mondiale contre les drogues a échoué” et suggéraient de “mettre fin à la criminalisation” des consommateurs. Mais cette option est vivement combattue par les Etats-Unis, très influents dans la région. Le président du Salvador a également rejeté l’initiative, estimant qu’elle ferait de l’Amérique centrale “un paradis du trafic et de la consommation de drogues”. Une crainte démentie par l’exemple des Pays-Bas ou du Portugal, lequel a dressé en 2011 un bilan positif  des 10 ans de “décriminalisation” de l’usage de drogues, ne constatant aucune hausse de la consommation. 

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