La justice égyptienne a décidé de suspendre la commission chargée de rédiger la future Constitution, infligeant un revers aux islamistes qui dominent cette instance, boycottée par les libéraux. Le 10 avril, le tribunal administratif du Caire n’avait pas encore expliqué les raisons de sa décision. Mais celle-ci représente en tout cas une victoire, pour les juristes et les partis politiques libéraux qui avaient déposé un recours auprès de la justice administrative. Ils accusaient le parlement d’avoir abusé de ses prérogatives en formant cette commission. Composée de 100 personnes désignées par le parlement, cette instance était largement dominée par des membres des Frères musulmans et des salafistes, très majoritaires parmi les députés et sénateurs. Les partis laïcs craignaient que cette commission ne rédige une constitution entièrement vouée à l’islam politique, n’accordant aucune place aux aspirations des Egyptiens laïcs ou chrétiens – minoritaires.
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