Après une panne sèche en 2011, Marrakech Grand Prix (du 13 au 15 avril) est de nouveau sur la piste. Entretien avec son président.
Pourquoi retenter l’expérience du Grand prix à Marrakech cette année ?
En 2011, le contexte était particulier, d’un point de vue social, politique et économique. Aujourd’hui, nous sommes de retour. Il s’agit de capitaliser sur tout le goodwill qu’on a créé, la notoriété de l’évènement et trouver le bon modèle économique. Marrakech Grand Prix devait revoir sa structure financière. Cet impératif s’est traduit par l’apport de 64 millions de dirhams qui ont permis de réduire de deux-tiers l’endettement de l’entreprise. Ce budget a été assuré par Menara Holding, l’actionnaire majoritaire de Marrakech Grand Prix.
L’évènement peut-il être rentable ?
Ses promoteurs sont pour l’instant déficitaires. En parallèle, le Grand prix crée indéniablement de la valeur ajoutée. Sauf qu’il y a un problème dans la redistribution de richesses. Le prix rapporte 50 millions de dirhams à la ville de Marrakech en termes de nuitées. C’est bien plus que ce que le Conseil de la ville a misé dans l’événement. Même s’il faut dire que le Grand prix n’aurait jamais pu voir le jour sans la contribution des autorités.
Qu’en est-il du sponsoring ?
Malheureusement, au Maroc, le sponsoring est plus un outil de lobbying et d’influence qu’un véritable levier de promotion. Le jeu est économiquement faussé sur ce plan. Notre vision avait été celle du modèle qui fait investir le privé, avec tous les avantages que cela présente, et s’inscrit ensuite dans un écosystème ou tout le monde joue le jeu pour amortir et pérenniser. Mais ça ne s’est pas passé comme ça.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer