D’influentes personnalités afghanes se demandent si la prochaine élection présidentielle pourra avoir lieu à la date prévue, en 2014. Ce qui pose des questions au sujet d’un scrutin sur lequel compte l’Occident pour mettre en place les fondations d’un gouvernement stable, après le départ des troupes étrangères. A Kaboul, l’idée de reporter ou d’avancer le vote d’un an a été évoquée, même si les deux options enfreindraient les procédures constitutionnelles. De son côté, la commission électorale indépendante a affirmé qu’elle ne changerait pas la date du scrutin et que personne d’autre n’avait autorité pour le faire. En 2009, la dernière élection présidentielle avait été reportée de plusieurs mois en raison de problèmes liés aux aléas climatiques, à la logistique et à la sécurité. La remise en cause du calendrier fixé par la Constitution rappelle à quel point la jeune démocratie afghane reste vulnérable, en dépit d’une décennie de soutien militaire et politique occidental, et de millions de dollars d’aide. Les Afghans sont de plus en plus anxieux au sujet des changements que 2014 amènera, alors même que des hommes d’influence commencent à manœuvrer pour en profiter. C’est à cette date que les dernières troupes étrangères sont censées quitter le pays, laissant la police et l’armée afghanes se battre seules contre les Talibans. Ce qui fera beaucoup de pression pour une transition en douceur…
The Guardian, le 3 avril.
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