Mustafa Ramid, ministre de la Justice et des Libertés, dresse un tableau peu reluisant des performances de son département en 2011. Lors de la présentation du budget sectoriel de son ministère au parlement, il a révélé que les tribunaux du royaume ont été saisis de plus de 3,3 millions d’affaires en 2011. Sauf que seulement 2,2 millions (soit 72%) ont pu être traitées. Et pour cause, avec 3750 magistrats, le Maroc se retrouve avec une moyenne de 12 juges pour 100 000 habitants. Mustafa Ramid, devant les députés, a affirmé avoir besoin de 14 588 cadres (toutes catégories confondues) pour pouvoir aboutir à un fonctionnement normal de l’appareil judiciaire. Quant au sempiternel problème de la surpopulation carcérale, les chiffres sont toujours aussi inquiétants. En 2011, le nombre de personnes détenues dans près de 50 établissements pénitentiaires du royaume se chiffre à 65 200 dont 28 500 (soit 43%) en détention préventive. Le ministre de la Justice, comme au moment où il était avocat et président d’une ONG, a vivement émis le souhait de voir le législateur instaurer des solutions alternatives.
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