Proposés par le gouvernement et adoptés par la Haute autorité de l’audiovisuel, les nouveaux cahiers des charges des chaînes publiques sont désormais en vigueur.
Mustapha El Khalfi n’est pas satisfait du rendement du pôle audiovisuel public. “40% seulement des téléspectateurs marocains regardent les chaînes nationales”, n’a cessé de marteler le ministre de la Communication, lors de la présentation aux médias des cahiers des charges fixant les obligations des télévisions et radios appartenant à l’Etat. Via ces documents de référence, le gouvernement espère trouver la formule (magique) pour réconcilier le public avec les médias étatiques. Et cela passe, selon la vision du PJD, notamment par des grilles de programmes plus conservatrices : plus d’émissions religieuses, plus de bulletins d’information en langue arabe en prime time, moins de publicités (avec interdiction des spots pour les jeux de hasard), création d’un comité d’éthique… Néanmoins, l’application effective de ces directives reste soumise aux futurs contrats programmes qui vont être signés avec la SNRT et 2M. “Nous sommes en train d’évaluer nos besoins pour respecter ces nouvelles dispositions qui, de prime abord, vont certainement nécessiter des moyens financiers supplémentaires”, explique Fayçal Lâraïchi, président du pôle public. Question : où le gouvernement trouvera-t-il de l’argent, sachant que les transferts budgétaires au profit de la SNRT (1,7 milliard de dirhams, budgétisés en 2012) seront insuffisants ? Les négociations, qui démarreront dans les semaines à venir, risquent d’être houleuses. Affaire à suivre.
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