Les modernistes tunisiens sont soulagés : Ennahda a renoncé à inscrire la Charia dans la Constitution tunisienne. Par 52 voix contre 12, le comité constitutif du parti islamiste a décidé de maintenir l’article premier de la loi fondamentale, tel qu’il existe depuis 1959. “La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain : sa religion est l’islam, sa langue l’arabe et son régime la république”, stipule cet article, suffisamment ambigu, selon les juristes, pour garantir à la fois le caractère séculier de l’Etat et son identité islamique. Un débat houleux était engagé depuis un mois à l’Assemblée nationale constituante entre les tenants –majoritairement islamistes – de l’inscription de la Charia dans la future Constitution, et ceux qui y voyaient la porte ouverte à une théocratie. Le débat a largement débordé dans la rue, et les manifestations d’islamistes et de modernistes se succédaient quasiment toutes les semaines. “On ne va pas avoir recours à la loi pour imposer la religion”, a conclu le chef historique d’Ennahda, Rached Ghannouchi.
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