Le tout-puissant Secrétaire général du gouvernement a été sévèrement pris à partie par les députés de l’opposition.
Les parlementaires de l’opposition (PAM et USFP) n’ont pas été tendres, le 2 avril dernier, avec Driss Dahak, le Secrétaire général du gouvernement. Lors d’une discussion très animée — qui a porté sur le budget de ce département au sein de la commission de la Justice —, Abdellatif Ouahbi, président du groupe parlementaire du PAM, a qualifié le Secrétariat général du gouvernement (SGG) de “frigo” et même de “cimetière” des lois. L’avocat rbati s’est dit surpris de voir un tel département, dont l’action est décisive pour le processus législatif, “fonctionner à 5 km/h au moment où le gouvernement roule à 180”. Hassan Tarik, député USFP, a ensuite pris le relais pour ajouter à l’embarras de Driss Dahak. Il a accusé le SGG d’avoir été l’une des “principales poches de résistance” au changement à l’époque du gouvernement Youssoufi, et a exhorté ce ministère à cesser de se considérer “au-dessus du gouvernement”. Ce jour-là, le patron du SGG était venu défendre, devant cette commission présidée par Mohamed Hanine (RNI), un budget de 70 millions de dirhams, dont 62 millions sont destinés au fonctionnement de son département. Dahak a également proposé un projet de rénovation, étalé sur deux ans, de l’Imprimerie officielle. Les parlementaires, qui auraient voulu l’entendre s’exprimer sur le chapitre des mesures prévues par son ministère pour accompagner le processus législatif à l’aune de la nouvelle Constitution, sont repartis bredouilles.
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