Les organisateurs du festival rbati ont renoncé aux aides publiques. Aziz Daki, son directeur artistique, revient sur les raisons qui ont motivé cette décision.
Faute de subventions étatiques, allez-vous devoir solliciter plus de sponsors privés ?
Après 2010, Maroc Cultures n’a plus perçu de subventions de la ville ou de la région. Nous avons pu accroître nos revenus grâce à un modèle économique innovant et structurant : billetterie, vente de pass et de soirées aux entreprises, vente d’espaces publicitaires lors de la diffusion de concerts cédés gratuitement aux chaînes de télévision, loges, jeux, sms… Et à partir de cette édition, nous sommes en mesure de nous passer du sponsoring des établissements publics et semi-publics.
Qu’est-ce qui a motivé votre décision de renoncer aux aides publiques ?
Cette décision correspond aux objectifs que l’on s’est assignés depuis le début, à savoir accroître nos revenus pour atteindre un budget composé à 80% de recettes propres et de 20% de sponsoring privé. Ce qui permettrait de pérenniser l’événement… Il ne faut pas s’étonner si nos détracteurs inventent de nouveaux prétextes pour attaquer le festival. L’argent public n’est qu’un subterfuge pour pointer du doigt Mawazine. Tout le monde sait qu’il est normal que les pouvoirs publics mettent de l’argent dans les manifestations culturelles de masse.
Selon vous, votre annonce mettra-t-elle fin à la polémique ?
Je le souhaite même si je ne le pense pas. Malheureusement, les ennemis de Mawazine cherchent plus à entretenir la culture du populisme qu’à obtenir des arguments.
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