A un mois des élections présidentielles, une junte militaire s’est emparée du pouvoir. Très isolée politiquement, elle doit en plus gérer la rébellion touarègue dans le nord du pays.
Le 21 mars, des soldats maliens se mutinent, investissent les locaux de la radio-télévision, et attaquent le palais présidentiel. A l’aube, ces militaires en uniforme annoncent avoir mis “fin au régime incompétent” du président Amadou Toumani Touré. Ils déclarent avoir dissous “toutes les institutions” et suspendu la Constitution. Pourquoi ? D’après les mutins, le régime ne leur avait pas donné assez de moyens pour mener la guerre contre les rebelles touarègues dans le nord, qui entendent faire sécession, et sont appuyés par des groupes islamistes armés. Néanmoins, le timing du putsch pose question, puisque l’élection présidentielle devait avoir lieu très bientôt, le 29 avril. Le président sortant, Amadou Toumani Touré, n’était même pas candidat à sa propre succession… Quoi qu’il en soit, depuis le coup d’Etat, la confusion règne à Bamako. Personne ne sait vraiment où se trouve le président Touré, ni même s’il est aux mains des rebelles. Quant aux partis politiques, ils demandent, dans leur grande majorité, le départ de la junte et le retour à l’ordre constitutionnel. Un souhait partagé par la communauté internationale, qui a largement diminué l’aide économique accordée au Mali. Complètement isolée, la junte a proposé aux rebelles de négocier. A l’heure où ces lignes sont écrites, elle n’avait pas encore reçu de réponse
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