Abdelhamid Amine. “Le combat continue”

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Viré, avec plusieurs autres membres, de l’Union marocaine du travail (UMT), le dirigeant syndical s’explique sur sa mise à l’écart. Interview.

Quelles sont, selon vous, les raisons de votre exclusion de l’UMT ?

A la mort de Mahjoub Ben Seddik (fondateur et chef historique de l’UMT) en 2010, la tenue du 10ème congrès a constitué un véritable progrès pour la centrale. Juste après, le M20 a vu le jour et le débat sur la réforme constitutionnelle a été lancé. Les contradictions se sont exacerbées entre ceux qui ont accepté la Constitution et ceux qui l’ont rejetée. Une partie de la direction de l’UMT est alors revenue à ses vieux réflexes bureaucratiques hérités de Ben Seddik : dissolution du bureau régional de Rabat et son remplacement par un bureau parachuté depuis Casablanca, fermeture du siège dans la capitale et exclusion des dirigeants nationaux de la centrale.

Pensez-vous qu’il s’agit d’une attaque contre Annahj Addimocrati, auquel vous appartenez ?

C’est ce que veulent faire croire les personnes de la direction de l’UMT qui m’ont exclu, afin de s’attirer la sympathie du Pouvoir. Mais en réalité, il s’agit d’une lutte acharnée contre la mouvance syndicale démocratique intègre et ses multiples composantes.

Quelles actions comptez-vous entreprendre dans un futur proche ?

Les “bureaucrates éradicateurs” voudraient que les démocrates quittent l’UMT. Cette option est totalement exclue, d’autant que toutes les mesures prises à notre encontre sont illégales. Nous allons continuer le combat pour la démocratisation de l’UMT et du mouvement syndical ouvrier.

 

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