Le Chef du gouvernement s’est attiré les foudres du Maroc footballistique. En cause, une mesure fiscale, prévue dans la Loi de Finances 2012, qui soumet les revenus des sportifs à un taux d’imposition de 30% (après un abattement de 40%) et impose aux clubs organisés en sociétés sportives un taux d’IS de 17,5%. En plus des joueurs, qui ont porté un brassard noir lors d’un match récent de la Botola, les directeurs des clubs sont montés au créneau en improvisant un “Club des clubs” et défendre leurs intérêts. “La masse salariale mensuelle des joueurs s’élève à 1,2 million de DH, soit 42 % du budget du club. Sans oublier qu’ils sont tous déjà sous contrat. Si on applique cette taxe, on court à la catastrophe, même en étant un grand club”, explique Driss Slaoui, membre du comité du Wydad. Par ailleurs, l’introduction de ces dispositions risque de pousser les clubs à conserver leur statut d’association et de nuire à la professionnalisation de la Botola. Avant que la Loi de Finances ne soit adoptée, les clubs ont décidé de saisir les groupes parlementaires pour obtenir une exonération fiscale jusqu’en 2016, le temps que l’économie du sport arrive à maturité.
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