Le nouveau ministre de la Justice a ouvert les portes de sa villa… pour expliquer un ou deux “trucs” aux éditeurs de presse. TelQuel y était.
“Les grâces c’est moi. Enfin un peu !”. Voilà en substance le message délivré par Mustapha Ramid au sujet de la nouvelle vague de grâces royales qui a coïncidé avec la fête du Mawlid. Le ministre de la Justice a obtenu la grâce pour les principaux leaders salafistes (Kettani, Abou Hafs, Haddouchi). Mais il a échoué sur le cas Niny, pourtant proposé en tête de liste. Et il a été surpris de voir sa liste de graciés augmenter, après un aller-retour express au cabinet royal, de deux noms que son département n’avait pas cochés : le banquier Khalid Oudghiri, condamné par contumace à une peine de 20 ans de prison et qui était en état de fuite, et l’ancien champion de kickboxing Zakaria Moumni, qui purgeait une peine de 30 mois à la prison de Salé. Pour ces deux derniers cas, Ramid s’est contenté de botter en touche (“Ce n’est pas moi mais le cabinet royal qui a rajouté leurs noms”). Pour celui de Niny, le ministre de la Justice a été on ne peut plus clair : “Le cabinet royal m’a dit ceci : si Niny avait diffamé le roi, celui-ci l’aurait gracié. Mais comme il s’en est pris à plusieurs institutions de l’Etat, le roi ne pouvait plus prendre la liberté de le gracier”. Ramid, le milieu associatif et les instances représentatives de la presse marocaine n’ont pas renoncé à l’idée de relaxer le journaliste, qui a déjà passé plus de 9 mois en prison.
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