L’équipe de l’Boulevard organise en mai son 14ème tremplin musical. Son co-fondateur, Hicham Bahou, fait le point sur la santé des jeunes groupes du pays.
Cette année encore, vous avez reçu près de 200 candidatures pour le Tremplin. En 2012, la Nayda est-elle toujours nayda ?
Nous, on n’aime pas ce terme, qui est finalement plus un slogan commercial qu’autre chose. A part quelques groupes, la scène musicale qu’on appelle ainsi n’est pas arrivée à maturité. Pour qu’un groupe se développe, il faut qu’il ait des bases solides. Il doit travailler beaucoup, répéter, jammer…
Et ça n’est pas possible aujourd’hui ?
Il y a un grand manque de lieux de travail, de répétition. On n’est pas un pays riche, mais il y a des locaux culturels déjà existants, des maisons de jeunes, des complexes culturels. Le problème, c’est qu’ils ne fonctionnent pas comme ils le devraient. Il faut qu’on ouvre leurs portes aux jeunes, au lieu de les laisser à l’abondon.
Finalement, qu’est-ce qui a changé ces dernières années ?
Quand on passe d’un niveau où il n’y a pas de scène à une situation où il y a beaucoup de festivals, c’est déjà un progrès. Mais aujourd’hui, on ne peut pas se contenter de ça. Il y a de jeunes groupes qui jouent très bien mais qui ne se produisent jamais sur scène, parce qu’il n’y en a pas vraiment. Ailleurs, il existe des salles de concert, des théâtres, des cafés, des pubs qui ont une programmation régulière. Au Maroc, on n’a pas ça. Dans les cafés, la seule programmation, c’est Barça-Real. C’est abêtissant, à force.
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