La contestation reprend et se poursuit contre le président Mohamed Ould Abdelaziz, militaire élu en 2009, un an après avoir renversé Sidi Ould Cheikh Abdallahi, le premier président élu démocratiquement depuis l’indépendance de la Mauritanie, en 1960. Le 13 mars à Nouakchott, des milliers d’opposants ont marché pour réclamer le départ de l’homme fort du pays. “Aziz dégage”, “Départ de Aziz : une nécessité absolue”, “Les prix du carburant 23 fois augmentés”, ont notamment scandé les manifestants qui répondaient à l’appel de la Coordination de l’opposition démocratique (COD, coalition de dix partis). Une semaine plus tôt, l’Assemblée nationale et le Sénat mauritaniens avaient validé des amendements de la Constitution, dont l’interdiction des coups d’Etat et la criminalisation de l’esclavage, au cours d’un vote boycotté par l’opposition. Ces amendements étaient issus d’accords politiques conclus fin octobre 2011 entre une partie de l’opposition et la majorité au pouvoir, qui dispose de 119 parlementaires sur 151.
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