La plus ancienne des centrales syndicales du royaume va mal. Deux dirigeants de gauche, membres de l’UMT, ont vu leurs fonctions gelées alors que l’Union régionale de Rabat-Salé a été dissoute. De plus, les locaux de la centrale dans la capitale ont été fermés, laissant les syndicalistes à la porte. Abdelhamid Amine, leader de gauche et membre de la direction de la centrale syndicale, estime que “cette attaque est signée du courant majoritaire, fidèle à Miloudi Moukharik” et vise d’abord la direction régionale de Rabat qui était le centre névralgique de toutes les luttes sociales dans la région, et surtout le principal soutien du Mouvement du 20 février. A en croire un membre de la Commission administrative de l’UMT, ces décisions se veulent comme une frappe préventive : “En avril, la loi sur la grève va être votée, maintenant, nous n’avons plus les moyens de mener campagne contre ce texte. Plusieurs mesures sociales auront lieu dans les semaines qui viennent à la veille d’un nouveau round du dialogue avec le gouvernement”.
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