Validé en Conseil de gouvernement, le projet de Loi de Finances 2012 est enfin entré dans le circuit législatif. Pas très différent de la copie Mezouar, le projet de l’actuel argentier du royaume, Nizar Baraka, table sur une croissance du PIB de 4,2% et un déficit budgétaire de 5%. Pour atteindre ces objectifs, jugés trop optimistes par les composantes de l’opposition, dans un contexte de crise mondiale mais surtout de sécheresse, le gouvernement Benkirane mise beaucoup sur la demande intérieure qui sera boostée par un effort d’investissement plus soutenable. Le budget de l’investissement public a, en effet, été fixé – c’est une première dans l’histoire du pays – à 190 milliards de dirhams, soit 21% de plus que l’année dernière. Le nouveau projet apporte également quelques nouveautés en matière fiscale, notamment une taxe, qui ne dit pas son nom, qui sera appliquée à toute entreprise dont le bénéfice net dépasse les 200 millions de dirhams. Une contribution de 1,5% du résultat net, qui devra financer une bonne part du Fonds national de solidarité, dont le budget a été fixé à 2 milliards de dirhams.
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