La styliste Fadila El Gadi a contribué au lancement d’un T-Shirt estampillé “Mra ou 7achak”, à l’occasion de la journée de la femme le 8 mars. Entretien.
Avec Mohamed Smyej, cofondateur du laber Hmar ou bikheer, vous venez de lancer des T-shirts “Mra ou 7achak”, Coup de pub ou œuvre utile ?
Il ne s’agit pas du tout d’un coup de pub, ni pour Smyej ni pour moi. En ce qui me concerne, je n’ai pas besoin de pub et, au contraire, j’ai voulu utiliser la notoriété que je peux avoir au Maroc auprès des femmes pour faire passer un message « militant », même si je n’aime pas trop ce mot. Je ne fais pas de politique mais il y a des choses qui me marquent et contre lesquelles je veux réagir. Mra ou 7achak, c’est une sorte de cri sur du tissu, ce que je sais faire pour dire ce que je ressens et ce que je veux que les autres femmes ressentent.
Pourquoi ne pas avoir lancé un slogan Hmara ou bikheer ?
Hmara ou bikheer, c’est intelligent mais la Journée de la femme, ce n’est pas la journée de la femme contente ou heureuse, c’est la journée de celles qui veulent exister et qui veulent que des choses changent. Sans faire de l’analyse de texte, Hmara ou bikheer, c’est l’inverse de mon message actuel, nous ne sommes ni connes ni heureuses. Beaucoup de choses changent dans les pays du Maghreb, mais pas beaucoup du côté du machisme ou de la valorisation des femmes.
Quelle évaluation pouvez-vous faire de votre action ?
En termes de vente, ce n’est pas une opération commerciale et cette action est loin d’être un événement médiatique. Nous n’avions pas d’autres ambitions que de relever le débat à notre manière et pousser à réfléchir… C’est notre manière de débattre qui pousse les gens à se procurer ces T-shirts et les médias à en parler…
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