Lahcen Haddad, le nouveau ministre du Tourisme, a choisi de s’appuyer sur le projet Taghazout pour dévoiler sa nouvelle vision pour son département. Ses conseillers auraient mieux fait de lui trouver un autre axe pour faire sa com’. Taghazout est sans doute le projet le plus maudit, et le plus casse-gueule, du royaume. C’est en effet l’ancêtre du Plan Azur : avant même qu’un certain Adil Douiri, alors banquier d’affaires, n’imagine la création de 5 stations balnéaires, l’aménagement de cette plage paradisiaque d’Agadir avait été accordé de gré à gré à un controversé investisseur venant des pays du Golfe. Rappelez-vous, cela remonte à 12 ans. Depuis, Taghazout est passée de main en main à plusieurs reprises sans que ce chantier n’arrive à bout, alors que d’autres stations sont partiellement sorties de terre. Celles-ci ont elles-mêmes connu bien des péripéties avant d’aboutir, en tout et pour tout, à l’ouverture jusque-là de 5 établissements hôteliers. Etablissements qui ont du mal aujourd’hui à faire le plein de touristes, dans une conjoncture qui n’encourage pas les investisseurs à finaliser les autres palaces attendus sur ces nouvelles destinations balnéaires. Alors, comment accorder du crédit à ce nouveau ministre du Tourisme qui nous promet d’un “one shot” 16 hôtels opérationnels à Taghazout en 2016. Pour un début de mandat, Haddad aurait pu nous sortir une autre promesse plus terre à terre.
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