Abou Bakr Kadiri, l’un des pionniers du Mouvement national, est décédé vendredi 2 mars à Rabat à l’âge de 97 ans. Né deux ans après le protectorat, Abou Bakr Kadiri a déplacé la lutte contre la présence française au Maroc sur le terrain de l’éducation. C’est à lui que revient le mérite d’avoir créé la première école privée du royaume. Son engagement lui vaut les foudres des autorités françaises qui l’emprisonnent à maintes reprises ou l’assignent à résidence dans le sud du pays. En 1934, en compagnie d’autres leaders, comme Allal El Fassi, il prend part à la revendication de profondes réformes. Membre fondateur du Parti de l’Istiqlal en 1944, il a toujours milité au sein de cette formation dont il est devenu membre du conseil de la présidence, soit le comité restreint des sages du PI. Abou Bakr Kadiri avait également pris part à la rédaction du Manifeste de l’Indépendance. Il était d’ailleurs l’avant-dernier signataire survivant parmi les 66 nationalistes qui avaient ratifié ce manifeste.
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