Abdelaziz Bouteflika promet que les élections législatives du 10 mai seront transparentes. L’opposition reste sceptique.
Ce sera la première consultation électorale après le Printemps arabe : le 10 mai, les Algériens sont appelés à élire leur députés. Pour la presse locale, les principaux enjeux du scrutin seront le taux de participation et le score des partis islamistes. La transparence du vote aura aussi valeur de test quant à la crédibilité des réformes annoncées par Abdelaziz Bouteflika. Le 15 avril dernier, le président avait dû lâcher du lest pour éviter que n’enfle la vague d’émeutes et de protestations qui avait alors touché le pays. Pour preuves de leur bonne foi, les autorités ont autorisé 17 nouveaux partis à tenir leur congrès constitutif, et invité de nombreux observateurs étrangers à assister au scrutin. Elles ont aussi mis en place une commission de supervision des élections composée de 316 magistrats, ainsi qu’une commission de surveillance, qui réunit des représentants des partis politiques. Le 5 mars, cette commission a annoncé le gel de ses activités, arguant qu’elle “ne dispose pas de moyens suffisants pour mener à bien sa mission”. Et si le plus vieux parti de l’opposition démocratique, le Front des forces socialistes (FFS), a décidé de participer au scrutin, d’autres ont préféré l’option du boycott. C’est par exemple le cas de l’ancien Premier ministre Sid Ahmed Ghozali, aujourd’hui opposant, qui estime que “le résultat est connu d’avance”.
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