Lu pour vous. Tueurs en Syrie

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L’Assemblée générale des Nations unies, c’est le lieu où chaque État a entière latitude de dire ce qu’il pense de telle ou telle situation : c’est, par excellence, le forum du monde. Ses résolutions tiennent plutôt de la recommandation, du moment qu’elles ne revêtent aucune force exécutoire. Un pays, un vote : au sein de l’Assemblée générale, l’atoll de Kiribati, Trinité-et-Tobago, le Luxembourg ou Vanuatu pèsent tout autant que les grandes puissances car le droit de veto n’y a pas cours, comme au Conseil de sécurité où, à deux reprises, en l’espace de quelques mois, la Russie et la Chine ont aisément bloqué des projets de résolutions flétrissant la barbare répression exercée contre les révolutionnaires de Syrie. Doublement significatif néanmoins, chiffres à l’appui, est le verdict rendu le 16 février à Manhattan, même si le régime de Bachar Al Assad n’en a eu cure, allant jusqu’à redoubler de férocité face aux rebelles. Sur 193 États siégeant à l’ONU, 137 ont reconnu la criminelle culpabilité du régime syrien : voilà qui fait plus de 70 % des membres. Ce décompte illustre de la plus évidente des manières l’isolement qui frappe cette dictature. Mais il en dit long aussi sur la nature et les états de service des gouvernements qui s’acharnent à protéger la sanguinaire dérive baassiste, parmi lesquels on retrouve la Russie, la Chine, la Corée du Nord, l’Iran, Cuba et le Venezuela…

L’Orient le Jour (Liban), le 18 février

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