Depuis leur création en 1964, les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) avaient l’habitude de se financer en prenant en otages des civils, qu’elles relâchaient ensuite contre des rançons. Le 26 février, la guérilla marxiste a annoncé qu’elle mettait fin à cette pratique. Les dix derniers otages issus des forces de l’ordre devraient être bientôt libérés. La guérilla, qui était à l’origine un mouvement paysan rebelle, n’est pas au faîte de sa puissance. Confrontée à une traque militaire sans répit, elle a essuyé de sérieux coups durs, comme la perte de son principal otage, la sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt, libérée par l’armée en juillet 2008. Elle a aussi encaissé de nombreux revers militaires, dont la mort de son chef militaire Jorge Briceño en 2010, puis celle de son numéro 1 Alfonso Cano l’an dernier. Chassés des villes, les rebelles, qui tirent de plus en plus leurs revenus du trafic de cocaïne, se sont repliés dans les régions montagneuses et dans la jungle.
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