Après les 6,1% de déficit enregistré en 2011, le budget de l’Etat devra accuser, selon les prévisions du Trésor, un déficit d’au moins 5% à fin 2012. En dirhams, cela équivaut à un trou de 40 à 50 milliards de dirhams. Une grosse somme qu’il faudra aller chercher sur les marchés de la dette. Le Trésor compte en effet lever pas moins de 45 milliards de dirhams sur le marché local des Bons du Trésor, et de recourir, si besoin était, aux marchés internationaux. Une piste qui semble inévitable, si l’on croit cette source du marché : “Si le Trésor met trop de pression sur le marché local, cela risque de faire augmenter les taux des crédits bancaires qui sont directement indexés sur les taux des bons du Trésor. Le gouvernement n’ira pas jusque-là”. L’ancien argentier du royaume, Salaheddine Mezouar, avait prévu, dans sa Loi de Finances avortée, une levée de 20 milliards de dirhams à l’international. La balle est aujourd’hui dans le camp de l’Istiqlalien Nizar Baraka, qui devra présenter sa première Loi de Finances dans les jours qui viennent.