Une nouvelle constitution, un peu moins absolutiste, a été adoptée par Damas. L’opposition ne s’en satisfait pas, et la contestation, comme la répression, se poursuivent.
Suivant l’exemple marocain, Bachar Al Assad a organisé un référendum portant sur une nouvelle constitution. Principale innovation : la suppression de l’article 8, qui stipule que “le parti Baas est le dirigeant de l’Etat et de la société”. Une ouverture au pluralisme politique, vidée de son sens par les larges pouvoirs toujours accordés au président, qui nommera le Premier ministre de son choix, indépendamment de la majorité parlementaire, et qui pourra, dans certains cas, rejeter des lois. Le nombre de mandats présidentiels sera limité à deux, mais seulement à partir de la prochaine élection prévue en 2014. Ce qui permet en théorie à Bachar Al Assad de rester au pouvoir encore 16 ans… Lors du scrutin, qui s’est tenu le 26 février, 89,4 % des votants ont approuvé la nouvelle Constitution, selon le gouvernement, qui évoque une participation de 57,4 %. Un chiffre contesté par de nombreux observateurs, qui arguent que, dans les régions rebelles, le vote n’a même pas pu être organisé. La violence, elle, se poursuit toujours : selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les violences ont fait 7600 morts, en grande majorité des civils, depuis un an. Selon le gouvernement, près de 3000 militaires et membres des forces de sécurité ont été tués par des “groupes armés”.
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